Je déclare ouverte ici une nouvelle rubrique : Belisa Ciné.
Et, dans le monde réel, une association du même nom.
Objectif officiel : transmettre la passion du cinéma.
Objectif officieux : voir ce que les enfants vont en faire.
La génèse remonte à DMM City.
À l’été 2004, une série baroque pour la télévision, un grand feuilleton d’aventure avec des enfants un peu trop lucides, des adultes un peu dépassés, et une violence vécue, rêvée, espérée. Déjà cette idée têtue : raconter le monde à hauteur d’enfants, tout en sachant très bien qu’ils nous regardent comme si nous étions la version obsolète d’eux-mêmes.
Après l’écriture de DMM City, j’ai été famille d’accueil pendant dix ans.
Dix ans à constater que la “transmission” n’est pas un beau mot dans les dossiers de subvention, mais quelque chose qui se passe (ou pas) dans une cuisine, devant un film, au détour d’une remarque sur une scène qu’on n’avait même pas remarquée soi-même.
Belisa Ciné s’inscrit là-dedans.
Une petite association loi 1901, pour organiser des projections, des ateliers, des expériences autour du cinéma, avec les enfants, les ados, les adultes qui traînent dans le coin.
Pas une “école”, pas un “cours” : un endroit où l’on fabrique, regarde et démonte des films, en espérant que ça circule.
Je viendrai raconter ici, au fil des semaines, ce que nous mettons en place.
Et surtout ce qui nous échappe.

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