Rechercher les termes ‘DMM City’ sur Google produit 27.110 résultats. Un bon jour, l’opération prend 0,42 seconde. Les liens affichés sont de nature très diverses, ils ne sont pas tous pertinents, mais ils permettent néanmoins de se faire une idée assez juste sur le sujet.
- Une photo de Doroteo, assis sur les marches du Sacré Cœur. Son fusil est posé à côté de lui. Ses cheveux blancs sont hirsutes, décoiffés par le vent.
- Le site de l’agence de détectives de Luis Fuentes, à Mexico. La page commence par la nouvelle devise de l’agence : « ¡Buscando Emiliano Zapato en México, encontramos Pancho Villa en Francia! » Juste en dessous, une très vilaine photo de Luis, bras dessus bras dessous avec Doroteo. La photo a été prise dans la cité, avant la montée sur Paris.
- La recette du cocktail « Doroteo Arango » : Verre : tumbler / highball ; méthode : shaker ; ingrédients : 1/6 de tequila, 2/6 de jus d’oranges, 3/6 de jus de citron, 2 traits d’angostura, soda ; procédure : dans un shaker à demi rempli de glaçons verser la tequila, les jus d’oranges et de citrons, et l’angosutra, frapper et passer dans les verres, compléter avec le soda.
- Une série de photos des chevaux et de leurs petits cavaliers montant dans le TGV arrêté sur la voie entre Avignon et Lyon. Les clichés ont vraisemblablement été pris par l’un des enfants qui a participé à la prise de la capitale. Etonnamment, sans que cela soit clairement justifié, le site contient aussi trois très jolis portraits de la commissaire Catherine Guérin.
- Un site de vente directe qui propose des t-shirts (tailles XS à XXL) à l’effigie de Doroteo. Le vêtement est appelé DMM-shirt et proposé au prix de 7,30 €.
- Le rapport de l’enquête parlementaire (au format Acrobat) qui pointe les insuffisances des services de renseignement avant et pendant l’insurrection dans la cité ‘Derrière le Mur de Monseigneur’. Le rapport, comme on le sait, insiste sur les erreurs d’analyse, les dysfonctionnements interservices et les entraves répétées au travail de la police locale. Le rapport conclut que la commissaire Catherine Guérin, si elle n’en avait été empêchée, aurait certainement pu contrecarrer la montée de la petite armée sur la capitale.
- Un fac-similé du contrat d’exclusivité propo-sé par UGC au « Général Doroteo Arango de l’armée rebelle de DMM City ».
- La filmographie complète de Steve Koutemania. Celle-ci comprend l’ensemble des fictions en vidéo qu’il a réalisées avec la maison des jeunes de DMM, avant et pendant l’insurrection. Le site donne un petit résumé ainsi que la durée de chaque film (le plus long n’excède pas 9 minutes).
- Une compilation des articles écrits par Ross Richter pour Newsweek pendant les événements. Ceci inclut, bien évidemment, son article le plus fameux, rédigé alors qu’il arrivait tout juste de Mexico : I thought I was dead.
- Perdue dans les pages d’un site consacré à la médecine légale, on trouve une description des effets du DMM. Une vignette montre le petit buvard qui contient l’acide : un petit carré de papier blanc sur lequel est imprimé un chapeau mexicain.
- Sur Amazon, on trouve une réédition du livre de Victor Guérin « Non coupable ». Bien que le texte de ce plaidoyer en faveur de l’ancien brigadiste Paolo R. n’ait pas été modifié, la nouvelle couverture montre Paolo dans la cité, au milieu des enfants en arme.
- Un site consacré à la physique tente d’expliquer le fonctionnement des mirages. La ruse utilisée par les enfants et Doroteo pour prendre à revers les CRS (juste avant le cessez-le-feu) y est analysée en détail.
- Une vidéo de très mauvaise qualité et incomplète de la conférence de presse de l’adjoint du préfet qui explique que le cessez-le-feu conclu n’est pas un cessez-le-feu ni une quelconque reconnaissance des émeutiers.
- Cet aperçu ne saurait être complet sans mentionner les très nombreuses pages consacrées au film de l’acteur Sean Penn. Citons l’affiche, emblématique : les portraits des dix chefs d’Etat au centre desquels s’insère celle de Doroteo (entre Saddam Hussein et Fidel Castro). Le nom de Sean Penn est très largement associé à DMM. Sa popularité était grande avant les événements. Son implication dans l’insurrection a souvent occulté la réalité des faits, mais a également contribué à leur très large retentissement.